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Des indiens piqueurs de semelles pour Vuitton
Un pied dans le caviar, l'autre dans le cassoulet carouf' : Bernard
Arnault aime le grand écart. Ainsi, la direction de LVMH n'a pas hésité
à délocaliser certaines activités de ses enseignes de luxe. Il y a peu, le
groupe a ouvert en Inde, à Pondichéry, des ateliers de piquage de
semelles des chaussures Louis Vuitton. La marque, qui a pourtant
longtemps prôné l'exception française, bouderait-elle le prestige du
made in Europe? Qu'on se rassure : le made in India sur la semelle
d'une paire d'escarpins à 700 euros n'est pas pour demain. La majeure
partie de la fabrication continuant à être réalisée dans la région de
Venise, en Italie, les Vuitton seront toujours estampillées made in Italy.
C'est qu'il faut sauver les apparences. Le groupe LVMH s'y efforce,
qui tente de convaincre que cette délocalisation n'en est pas une. Si
Vuitton fait piquer ses semelles en Inde, ce n'est donc pas pour réduire
les coûts de fabrication de ses chaussures, mais parce qu'il est
impossible de trouver suffisamment de main d'œuvre qualifiée dans ce
secteur en Italie. Quant au choix de l'Inde, il est purement culturel. Ah,
les mystères de l'Inde, la beauté des saris chatoyants. Le charme
incomparable du Smic indien…

Mercredi 14 Mai 2008 - 00:23
Pauline Delassus

Louis Vuitton fabrique des chaussures en Inde

Le groupe de luxe Louis Vuitton envisage de construire une usine destinée à la fabrication de chaussures en Inde, lit-on
dans le Financial Times mercredi 19 septembre.
Selon le quotidien, qui cite une source proche des discussions, cette usine, située près de Pondicherry, serait chargée de fixer
la semelle sur l'empeigne des chaussures.
Les chaussures en question continueront d'arborer le label "Made in Italy", l'essentiel du travail continuant d'être réalisé en
Italie, précise le quotidien financier britannique.
Un porte-parole de LVMH, la maison mère de Louis Vuitton, a démenti s'orienter vers les marchés émergents pour réduire les
coûts de fabrication de ses chaussures, ajoute-t-il. (Reuters)
Louis Vuitton souhaite ouvrir une usine d'assemblage de chaussures, à proximité de Puducherry
(Pondichéry). Prévue pour décembre 2008, cette unité de production serait la première du groupe située
en dehors de l'Europe et des Etats-Unis. Ce projet témoigne de l'intérêt croissant que les grandes
marques du luxe portent au marché indien.
Louis Vuitton, filiale du groupe LVMH, leader sur le marché du luxe, va ouvrir une usine à Thondamanthaam, à
proximité de Puducherry. La société Feedback Ventures a révélé cette information sur son site en annonçant avoir
la responsabilité de la construction de cette usine de 12000 m2. L'ouverture est programmée en décembre 2008.
L'activité de cette usine se limitera au piquage des semelles, la majeure partie de la fabrication continuant à être
réalisée dans la région de Venise en Italie. Les chaussures provenant de l'usine indienne seront encore étiquetées
"made in Italy".
Le groupe LVMH a expliqué avoir des difficultés à trouver suffisamment de main d'œuvre qualifiée dans ce secteur
en Italie. Dans un souci de protection de son image de marque, il a affirmé qu'il ne cherchait pas à délocaliser vers
les marchés émergents pour réduire les coûts de fabrication de ses chaussures. Il prévoit même d'augmenter ses
capacités de production en Italie.
Avec la construction de cette usine, Louis Vuitton confirme sa volonté de s'implanter sur le marché indien. En 2003
et 2004 la marque a ouvert deux magasins à New Delhi et Mumbai. Ce mois-ci, l'entreprise indienne Hidesign a
annoncé qu'elle était parvenue à un accord avec LVMH. Le groupe prendrait part à hauteur de 20% au capital de
cette entreprise indienne de maroquinerie haut de gamme, en pleine expansion sur les marchés asiatique et russe.
Détail d'un sac Louis Vuitton modèle "Riveting"